Lucien Paté
Pour moi sa main cueillait des roses
À ce buisson
Comme elle encore à peine écloses
Chère moisson.
La gerbe hélas! en est fanée
Comme elle aussi;
La moissonneuse moissonnée
Repose ici.
Mais sur la tombe qui vous couvre
O mes amours!
Une églantine qui s`entr`ouve
Sourit toujours.
Et sous le buisson qui surplombe
Quand je reviens
Une voix me dit sous la tombe
Je me souviens.